Plus d’un mois après l’investiture de Félix Tshisekedi pour son deuxième et dernier mandat à la tête de la République démocratique du Congo (RDC), le parti de l’opposant Martin Fayulu annonce des réformes de ses organes pour se préparer à prendre le pouvoir et « sauver » la RDC du danger.
« Sauvons la RDC du danger », tel est le thème de la session extraordinaire du Conseil national de l’ECiDé tenue du 1er au 5 mars 2024 à Kinshasa, au cours de laquelle les participants ont notamment évalué le processus électoral de 2023 qui a été entaché de plusieurs irrégularités qui, selon certains observateurs, ont impacté sur la crédibilité des résultats donnant Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle avec 73,47 % et une majorité confortable à l’Assemblée nationale.
Dans une déclaration faite à la clôture des travaux, l’ECiDé a affirmé que « l’illégitimité » des institutions et de leurs animateurs a conduit à la déliquescence de l’Etat et perpétué l’insécurité, exposant le pays à la balkanisation.
La formation politique de Fayulu n’a changé pas sa position. Elle rejette (toujours) les résultats de ce qu’elle qualifie de « simulacre d’élections » de décembre 2023 et entend engager des actions pour que tous les pays démocratiques du monde sanctionnent Dénis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ses collaborateurs.
Au même moment, les regards sont tournés vers les prochaines élections prévues en 2028. « L’ECiDé doit prendre le pouvoir pour sauver la RDC du danger », a déclaré Martin Fayulu, candidat à la dernière présidentielle, qui accuse le régime Tshisekedi d’encourager les antivaleurs telles que les violations de la Constitutions et des lois du pays, le détournement de fonds publics, la corruption, le népotisme, le tribalisme, la manipulation de la justice, la création de milices, la violation systématique des droits de l’homme, la banalisation de la vie humaine et la caporalisation des institutions d’appui à la démocratie.
« Le Conseil national de l’ECIDé s’oppose à tout changement de la Constitution ou toute révision de ses articles verrouillés et demande au Bureau national de ne ménager aucun effort pour faire échec à toute tentative de changement de la Constitution et à toute révision intempestive », a souligné le parti de l’opposition, qui sollicite l’implication des pères spirituels du pays pour faciliter le dialogue national autour du thème : « vérité-réconciliation-cohésion nationale ».
L’objectif de ce dialogue, explique le parti de Fayulu, est de contrer les plans de balkanisation, de mettre fin aux crises politiques récurrentes et de donner au pays une chance de se reconstruire.