Le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), Jean-Claude Katende est convaincu que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), rébellion sous sanctions des Nations unies, ne vont pas retirer de manière pacifique des territoires qu’ils occupent dans l’Est de la RDC avec l’appui de l’armée rwandaise.
Le M23 est, selon l’ONU, responsable de graves violations du droit international, notamment d’actes de violence dirigés contre les populations civiles, de meurtres, d’enlèvement et de déplacements forcés, dans la province du Nord-Kivu.
Bénéficiant des approvisionnements militaires des Forces de défense rwandaises, notamment des armes et des munitions en plus du matériel d’appui pour les opérations de combat, le M23 a annoncé qu’il retire progressivement des localités sous son contrôle. Ce qui est faux, selon la société civile locale.
Pour Jean-Claude Katende, l’option militaire reste la voie la plus efficace pour pacifier la partie orientale de la RDC. L’activiste appelle à chasser les rebelles par les armes.
« Le M23 ne va pas se retirer des territoires occupés. C’est leur fonds de commerce. Ils continuent à mentir comme leur parrain rwandais. Ils doivent être chassés par les armes », a proposé le président de l’Asadho.
Lundi à Mombasa, au Kenya, les hauts responsables du M23, dont son président politique, Bertrand Bisimwa, ont été reçus par l’ancien président kenyan et facilitateur de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), Uhuru Kenyatta.
Selon le communiqué de l’EAC, les rebelles ont convenu de poursuivre « un retrait ordonné, de respecter un cessez-le-feu strict et de continuer à respecter et à coopérer avec la Force régionale de l’Afrique de l’Est » qui, affirment les rebelles, a maintenant commencé à prendre le contrôle des zones qu’ils ont évacuées.
Reagan Ndota