Le Conseil de sécurité a organisé jeudi un débat public sur la question de la consolidation et la pérennisation de la paix, sous le thème : « Investir dans les personnes pour renforcer la résilience face à des problèmes complexes ».
Dans son intervention, le représentant du Rwanda a fait part de sa profonde préoccupation face à l’évolution de la situation sécuritaire au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Selon Claver Gatete, le cycle endémique de la violence dans l’Est de la RDC, résulte de défaillances structurelles comme l’absence d’autorité de l’État pour garantir la sûreté et la sécurité des personnes.
Le diplomate rwandais a relevé que cette situation a des effets d’entraînement sur les pays voisins. Pour résoudre la crise des réfugiés relative à cette situation et pour parvenir à la paix, il a suggéré de traiter des causes profondes de ces conflits.
Gatete a noté que la RDC abrite plus de 130 groupes armés, dont les FDLR. Il a invité le Conseil de sécurité à s’attaquer aux racines et aux moteurs des conflits en RDC, tout en évitant « le deux poids, deux mesures et la politique du bouc émissaire ».
L’ambassadeur rwandais à l’ONU a souligné que la construction et le maintien de la paix exigent de s’attaquer aux causes profondes des conflits et des crises, notamment la pauvreté, l’exclusion, les inégalités et la discrimination.
Selon lui, une paix durable ne peut être construite que de l’intérieur, et le Rwanda reste déterminé à partager son expérience de consolidation et de maintien de la paix avec la famille onusienne.
Claver Gatete a expliqué que le parcours du Rwanda vers la consolidation de la paix s’est concentré sur une approche centrée sur les personnes, l’appropriation, l’inclusion et la responsabilité. Et le renforcement des institutions est devenu une valeur fondamentale dans notre système, a-t-il dit. Maintenir la paix dans les Grands Lacs est un désir de tous les pays de la région, y compris le Rwanda, a-t-il conclu.
Reagan Ndota