Le porte-parole d’António Guterres a déclaré vendredi devant la presse que l’Organisation des Nations unies (ONU) condamne la nouvelle offensive militaire du groupe rebelle M23, qui a conduit la prise de la cité de Kitshanga, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu.
Les combats se sont intensifiés ces derniers jours dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), regrette Stéphane Dujarric qui réitère l’appel de l’ONU aux rebelles soutenus par le Rwanda pour qu’ils « cessent toutes les hostilités et se retire des zones occupées, conformément aux décisions prises au mini-sommet de Luanda, il y a quelques semaines ».
« Les agences humanitaires indiquent que, selon les premières informations des partenaires, quelque 90 000 personnes ont fui les combats entre les Forces congolaises et le M23 dans et autour de Kitshanga, au Nord-Kivu. Beaucoup de ces déplacés ont trouvé refuge près de Mweso, dans les écoles, les églises et les familles d’accueil. Comme d’autres arrivent, les organisations humanitaires se disent préoccupées par la propagation du choléra, après l’irruption du mois dernier », a indiqué le porte-parole du secrétaire général de l’ONU au cours de la conférence de presse organisée vendredi à New York.
Selon Dujarric, les combats ont limité l’accès par la route, ce qui, regrette-t-il, rend très difficile l’acheminement de l’aide humanitaire et le départ des populations.
« La Mission des Nations unies dans le pays continue d’assurer une sécurité physique et une aide immédiate comme des abris, de l’eau et des soins médicaux à environ 500 civils congolais réfugiés dans et en dehors de la base des Nations unies à Kitshanga », a-t-il souligné.
L’ONU a réitéré aussi l’appel d’António Guterres à tous les groupes armés pour qu’ils déposent les armes et adhèrent au programme de désarmement, de démobilisation, de redressement communautaire et de stabilisation.
Reagan Ndota