L’ONU, par le canal des membres du Conseil de sécurité, a réaffirmé son ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.
Le pays de Félix Tshisekedi est menacé de balkanisation dans sa partie Est. Les éléments du mouvement terroriste M23 appuyés par l’armée rwandaise occupent plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu.
Alors que Kinshasa attend des sanctions contre le Rwanda et le M23, pour violation du droit international et crimes graves, le Conseil de sécurité s’est limité à condamner « fermement » la récente série d’attentats perpétrés par le M23, soulignant que les avancées de cette force négative soutenue par Kigali, aggravent la sécurité et la stabilité dans la région et exacerbent encore la crise actuelle de la situation humanitaire.
Dans sa déclaration faite vendredi 3 février, l’ONU a exprimé sa profonde inquiétude face aux informations faisant état d’un « incident impliquant un avion militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les Forces rwandaises de défense, le 24 janvier 2023, dans la zone frontalière entre République démocratique du Congo et Rwanda ».
« Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur demande de cessation immédiate de hostilités et de toute nouvelle avancée du M23 et de son retrait de toutes les zones occupées comme convenu dans le cadre du processus de Luanda approuvé par l’Union africaine. Ils ont souligné les engagements pris par la région dans le cadre de la paix, de la sécurité et de la coopération pour la République démocratique du Congo et la région de ne pas tolérer ni fournir une assistance ou un soutien de quelque nature que ce soit aux groupes armés », peut-on lire dans la déclaration.
Le Conseil de sécurité a également condamné tout soutien extérieur aux acteurs armés non étatiques, y compris au M23, et a appelé à une fin immédiate de ce soutien.
Cette déclaration est faite la veille du sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Prévue ce samedi 4 février à Bujumbura, au Burundi, cette réunion va évaluer la mise en œuvre des engagements pris lors du mini-sommet de Luanda. Les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) sont annoncés dans la capitale burundaise.
Reagan Ndota