Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont, dans une déclaration, condamné dans les termes les plus énergiques toutes les attaques et provocations contre la Monusco dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette déclaration est faite à la suite de l’attaque contre un hélicoptère de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), survenue le 5 février 2023 au Nord-Kivu. Elle a entraîné la mort d’un soldat de la paix d’Afrique du Sud et la blessure d’un autre. Un autre convoi de la Monusco a été victime d’une attaque mardi 7 février, à Munigi, toujours au Nord-Kivu.
Le Conseil de sécurité a souligné que les attaques délibérées visant les soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international.
« Les membres du Conseil de sécurité ont souligné que la participation à la planification, diriger, parrainer ou mener des attaques contre les soldats de la paix de la Monusco constitue une base pour désignations de sanctions conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », peut-on lire dans la déclaration.
Ainsi, l’ONU a appelé les autorités congolaises à enquêter rapidement sur cette attaque, avec le soutien de la Monusco. « Ils ont appelé les autorités congolaises à amener les auteurs en justice et de tenir le pays fournisseur de contingents et de police concerné informé de progrès conformément à la résolution 2518 (2020) du Conseil de sécurité », a ajouté la source.
Par ailleurs, une demande a été formulée au secrétaire général de l’ONU pour une mise à jour conformément au paragraphe 4 a) de la résolution 2589 du Conseil de sécurité (2021) sur les mesures prises pour promouvoir la responsabilité pour de tels actes.
Les membres du Conseil de sécurité ont souligné aussi l’importance pour la Monusco de disposer des moyens, capacités de remplir son mandat et de promouvoir, notamment en prenant des mesures supplémentaires le cas échéant, la sûreté et la sécurité des soldats de la paix des Nations unies et de leurs opérations.
L’ONU a rappelé par la même occasion que la principale responsabilité de la sûreté et de la sécurité du personnel et des biens des Nations unies incombe au pays hôte et a souligné l’importance des engagements et des communications continues entre la Monusco et le gouvernement congolais.
Reagan Ndota