Les Congolais tiennent à ce que les FARDC se ressaisissent, prennent un sursaut d’orgueil pour barrer la route aux terroristes du M23, supplétifs de l’armée rwandaise, a déclaré mercredi le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso à l’issue de l’échange avec le ministre de la Défense, Gilbert Kabanda.
Assisté par les membres de la Commission Défense et Sécurité, le speaker de la Chambre basse du Parlement s’est entretenu avec le ministre de la Défense nationale. Ce dernier était accompagné de quelques officiers supérieurs des FARDC. Ils se sont penchés sur la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est du pays, en particulier et dans l’ensemble du territoire national, en général.
« Nous avons demandé au chef d’état-major général (des FARDC) et au ministre de la Défense de prendre des dispositions urgentes pour que les éléments des Forces armées envoyés au front barrent définitivement la route au M23 et à l’armée rwandaise. Par ces dispositifs, nous avons dit beaucoup de choses et nous allons y veiller. En même temps, nous prendrons contact avec le commandant suprême des FARDC pour faire rapport de nos entretiens, et présenter des propositions au nom de la représentation nationale », a indiqué Christophe Mboso.
Mboso favorable au départ de la Force régionale
Déployée dans l’Est de la RDC pour imposer la paix, la Force régionale de l’EAC est jugée « inactive et passive », alors que l’armée rwandaise et le M23 font des avancées. Si cette situation continue, le président Félix Tshisekedi devra prendre des décisions qui s’imposent, propose Mboso.
« S’agissant de la Force régionale qui se trouve à Goma, nous, au nom de la représentation nationale, demandons au commandant suprême des Forces armées (de la RDC) : si dans un délai raisonnable que la Force régionale n’arrive pas à nous soutenir contre l’agresseur et qu’elle se complaise à soutenir ou aider nos ennemis, qu’il prenne la décision qui s’impose. Notre pays doit s’assumer », a-t-il dit.
Le président de l’Assemblée nationale affirme que « ce n’est plus le moment de laisser le chef de l’Etat seul travailler ». Il a, dans la foulée, réaffirmé le soutien de son institution aux Forces armées qui sont au front.
Reagan Ndota