L’opposant congolais, Martin Fayulu a, dans une correspondance adressée aux chefs d’État africains réunis en sommet annuel à Addis-Abeba, demandé à l’UA d’exiger le retrait inconditionnel des troupes rwandaises des territoires qu’elles occupent dans l’Est de la RDC.
La partie orientale de la RDC est en instabilité criante. L’armée rwandaise et les rebelles du M23 occupent quelques localités dans la province du Nord-Kivu. Cette crise sécuritaire au cœur de deux réunions de haut niveau ce vendredi dans la capitale éthiopienne, en présence du secrétaire général de l’ONU.
Fayulu invite l’Union africaine à « condamner fermement l’agression de la RDC par le Rwanda ».
Le président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) a regretté qu’en depit de ses différentes correspondances, « l’UA n’a pris aucune initiative pour tenter de venir au chevet de la RDC et l’aider à sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve ».
« L’histoire retiendra que la République démocratique du Congo a été presque abandonnée par l’organisation continentale, au moment où elle avait le plus besoin d’elle », a-t-il dit.
La crise sécuritaire dans l’Est de la RDC est au centre deux réunions de haut niveau en marge du sommet de l’UA. La première réunion est un sommet extraordinaire de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) élargie à l’Angola. Elle se penche sur la clarification du mandat de la Force régionale déployée dans l’Est de la RDC.
La deuxième réunion est convoquée par le Conseil de paix et sécurité de l’Union africaine. « Devant cette instance, le médiateur désigné par l’UA, le Président angolais Joâo Lourenço, doit faire part du travail qu’il a effectué dans le cadre de sa mission », a annoncé la présidence de la RDC.
Reagan Ndota