En marge de la 36ème Assemblée ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, Antonio Guterres et Paul Kagame ont échangé sur la sécurité régionale et les solutions qui soutiennent les mécanismes et processus régionaux.
Le secrétaire général de l’ONU et le président rwandais ont également discuté des domaines de partenariat entre l’ONU et le Rwanda dans le maintien de la paix et la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).
« Le secrétaire général et le président ont discuté de la coopération entre l’ONU et le Rwanda et ont échangé des vues sur la nécessité d’accélérer la pleine mise en œuvre des décisions des initiatives de paix de Luanda et de Nairobi », a indiqué le porte-parole du patron de l’ONU, Stéphane Dujarric.
L’Afrique a besoin d’action pour la paix
Dans son discours à la cérémonie d’ouverture du 36e sommet de l’UA, Guterres a déclaré que l’ONU est fière d’être un partenaire de paix en Afrique. Selon lui, le continent africain a besoin d’action pour la paix.
« Mais notre travail devient chaque année plus complexe. Le terrorisme et l’insécurité s’aggravent et les conflits sont plus nombreux. Je suis préoccupé par la montée de la violence des groupes armés signalée récemment dans l’est de la République démocratique du Congo et par la progression des groupes terroristes au Sahel et ailleurs », a-t-il dit.
Antonio Guterres a expliqué que le Nouvel agenda pour la paix qu’il suggère au sein des Nations unies vise à donner un nouveau souffle au multilatéralisme et à renforcer les opérations de paix dans le monde.
« Il est pensé selon une vision holistique, identifiant les causes profondes des conflits et conservant les graines de la guerre de germer. Il doit définir une approche globale de la prévention, qui fait le lien entre la paix, le développement durable, l’action climatique et les droits humains, et qui s’appuiera sur une participation plus large des femmes et des jeunes », a-t-il ajouté.
Dans la foulée, il a insisté qu’il appuie sans réserve la création d’une nouvelle génération de missions robustes d’imposition de la paix et d’opérations de lutte contre le terrorisme, dirigées par l’Union africaine et dotée d’un mandat du Conseil de sécurité, ainsi que d’un financement garanti et prévisible, y compris par des contributions obligatoires.
« Nous devons continuer de renforcer notre collaboration sur les initiatives de paix majeures, comme nous l’avons fait avec le Groupe indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel », a-t-il laissé entendre.
Le patron de l’ONU s’est réjoui d’œuvrer aux côtés des dirigeants africains pour faire taire les armes et créer les conditions pour la paix, « une paix indispensable aux 1,4 milliard de personnes vivant en Afrique ».
Reagan Ndota