Avec une faune et une flore riches et diversifiées, les forêts de la République démocratique du Congo (RDC) jouent un rôle fondamental dans la régulation du système climatique mondial au même titre que la forêt amazonienne, a indiqué le président congolais Félix Tshisekedi mercredi 9 août au Sommet de l’Amazonie qui s’est tenu pendant deux jours à Belém au Brésil.
Aux côtés des dirigeants des pays membres de l’Organisation du traité de coopération amazonienne (ACTO), le chef de l’Etat congolais a participé à ce sommet qui visait notamment la poursuite d’un développement durable et inclusif dans la région, combinant la protection de l’environnement avec la création d’emplois décents et la défense des droits de ceux qui vivent en Amazonie.
Dans son intervention, Félix Tshisekedi a présenté les atouts de la RDC, démontrant que son pays joue un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique et représente l’un des poumons de la planète et l’un des « pays solution » face aux enjeux climatiques.
« La RDC est le 2ème massif forestier du monde. Avec ses 155 millions d’hectares de forêts, mon pays représente à lui seul près de 10% des forêts tropicales du monde et près de 38% des forêts africaines », a-t-il expliqué.
Selon le président de la RDC, il est aujourd’hui plus que jamais temps et en appui des initiatives lancées dans le but de préserver la planète (Conférence des Etats parties sur le changement climatique de l’ONU et la conférence de Paris), que les pays abritant les trois plus longs bassins forestiers du monde (Amazonie, Congo et Bornéo-Mékong) unissent leurs forces « en vue de nous saisir des enjeux transcendantaux qui sont : la préservation des forêts ainsi que la survie de l’humanité face à la menace du réchauffement climatique ».
« L’heure n’est plus au discours, mais à l’action », a-t-il alerté, rappelant que les perturbations climatiques constituent une « vraie pandémie écologique » causée par l’action humaine.
Les 3 principaux objectifs du Sommet de l’Amazonie
Le président brésilien, Lula da Silva a déclaré que le Sommet de Belém poursuivait trois objectifs principaux, dont le premier est la poursuite d’un développement durable et inclusif dans la région, combinant la protection de l’environnement avec la création d’emplois décents et la défense des droits de ceux qui vivent en Amazonie.
« Il va falloir concilier protection de l’environnement et inclusion sociale ; la promotion de la science, de la technologie et de l’innovation ; favoriser les économies locales; combattre la criminalité internationale; et valoriser les peuples autochtones, les communautés traditionnelles et leurs savoirs ancestraux », a-t-il expliqué.
Un autre objectif, a-t-il dit, est de renforcer l’Organisation du traité de coopération amazonienne (ACTO), « le seul bloc au monde qui a été créé avec une mission socio-environnementale ». Il s’agit d’élargir et d’approfondir la coopération, la coordination et l’intégration entre les membres de l’ACTO et de s’assurer que cette vision du développement durable a une longue vie et une large portée.
Le troisième objectif est de renforcer la place des pays possédant des forêts tropicales humides dans l’agenda mondial, sur des questions allant de la lutte contre le changement climatique à la réforme du système financier international.
« Le fait que nous soyons tous ici ensemble, gouvernements, société civile et universités, États et municipalités, parlementaires et dirigeants, reflète notre ferme intention de travailler à la réalisation de ces trois objectifs majeurs », a-t-il dit.
Lula a également défendu que le développement de l’Amazonie doit s’enraciner dans la science et la connaissance de la région, et impliquer toutes les parties prenantes dans la recherche de solutions.