Au Conseil de sécurité de l’ONU, le Comité spécial des opérations de maintien de la paix (Comité des 34) a entamé, mardi 21 février, le débat général de sa session de fond 2023.
L’an dernier, le comité n’était pas parvenu à adopter son rapport. Dans son intervention, le chef adjoint de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations unies, Silvio Gonzato, a promis l’engagement de sa délégation pour parvenir à un consensus sur un rapport de nature à soutenir l’adaptation du maintien de la paix à l’évolution des défis.
Le diplomate européen a assuré que l’UE veut s’engager sur des questions transversales telles que la revitalisation des processus politiques, des partenariats efficaces sur le plan sécuritaire, les droits humains, la prévention des conflits, la numérisation, les femmes et l’égalité des sexes, la médiation et la consolidation de la paix.
« La Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie, l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine continuent de faire partie du processus de stabilisation et d’association », a rappelé Silvio Gonzato, soulignant que l’UE mène actuellement 11 missions et opérations civiles et 7 militaires, dont 13 sont déployés parallèlement aux missions de l’ONU en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Balkans et 3 opèrent conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Il a précisé que l’UE finance des initiatives de renforcement des capacités ainsi que des activités de soutien à la paix menées par l’Union africaine et des organisations sous-régionales africaines. « En dépit des nouveaux risques et défis sécuritaires aux portes des États membres de l’Union, la communauté reste engagée auprès de ses partenaires africains », a-t-il dit.
Préoccupé par les défis croissants auxquels les Casques bleus sont confrontés sur le terrain, le diplomate européen a condamné les restrictions à leur liberté de mouvement et la présence croissante de mercenaires dans les zones de déploiement.
Silvio Gonzato a rappelé que le Conseil de sécurité a fourni une feuille de route sur la manière dont l’ONU peut gérer les transitions de mission de manière éthique et durable.
Selon lui, la clef de l’efficacité des opérations de maintien de la paix reste l’amélioration des performances, de la formation préalable au déploiement et en cours de mission, ainsi que la nécessité d’assurer une meilleure synergie des efforts entre les nombreuses agences des Nations unies.
Il a enfin souligné l’importance de maintenir le programme pour les femmes et la paix et la sécurité au premier plan des efforts en cours et de garantir la participation des femmes aux opérations de paix.
Reagan Ndota