Le représentant permanent de la France à l’ONU a affirmé mardi qu’en République centrafricaine (RCA), la paix ne pourra progresser que dans un climat politique apaisé, ouvert et démocratique.
Intervenant au débat du Conseil de sécurité sur le rapport du secrétaire général, Antonio Guterres, consacré à la situation en RCA, Nicolas De Rivière a déploré la multiplication, ces derniers mois, des atteintes à l’Etat de droit et à l’indépendance des institutions judiciaires.
« Les restrictions de l’espace civique, les menaces constantes contre l’opposition et la société civile, la prolifération des discours de haine sont très préoccupantes. Un dialogue réellement inclusif est nécessaire, dans lequel toutes les voix, y compris celles des jeunes et des femmes, doivent pouvoir s’exprimer. C’est une condition pour la réussite des élections locales », a-t-il dit.
Dans ce contexte, le diplomate français a estimé que l’action de la Minusca est plus que jamais nécessaire pour accompagner la République centrafricaine dans la voie de la paix et de la réconciliation.
« La France se félicite du dialogue entre la mission et les autorités centrafricaines. Il a permis de lever l’interdiction sur les vols de nuit. Nous appelons la République centrafricaine à lever l’interdiction de l’usage des drones, essentiels pour la sécurité des casques bleus », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, la France a condamné avec la plus grande fermeté les exactions commises contre les civils par les groupes armés, « mais aussi par les forces armées centrafricaines et les mercenaires de Wagner, qui sont responsables de la majorité des violations documentées dans » le rapport du secrétaire général de l’ONU.
Paris qui se félicite de la prolongation du mandat de la Cour pénale spéciale et du lancement des travaux de la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation, souligne qu’il soutient les efforts des autorités centrafricaines, avec l’appui de la Minusca et des pays de la région, pour mettre en œuvre l’Accord politique sur la paix et la réconciliation et la feuille de route de Luanda.
Reagan Ndota