Les développements mondiaux actuels illustrent clairement, selon le président sud-africain, le besoin urgent d’opérationnaliser pleinement la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Cyril Ramaphosa qui s’exprimait mardi à Pretoria à l’occasion de la visite de son homologue ougandais, Yoweri Museveni, a affirmé que la Zlecaf présente d’énormes opportunités économiques pour développer le commerce intra-africain et approfondir la coopération bilatérale et l’intégration continentale.
« L’augmentation du commerce intra-africain stimulera la croissance de nos économies et contribuera à la stabilité et à la prospérité du continent. Nous devons veiller à ce que les signataires restants de la zone de libre-échange tripartite se joignent à nous pour garantir l’entrée en vigueur de la ZLET (Zone de libre-échange tripartite COMESA-EAC-SADC) afin que les pays puissent commencer à en récolter les bénéfices », a-t-il indiqué.
Selon la Banque mondiale, la mise en œuvre de la Zlecaf permettrait de sortir 30 millions d’Africains de l’extrême pauvreté et d’augmenter les revenus de près de 68 millions d’autres personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour.
La Zlecaf va, soutient la BM, augmenter les revenus de l’Afrique de 450 milliards de dollars d’ici à 2035 (soit une progression de 7 %) tout en ajoutant 76 milliards de dollars aux revenus du reste du monde ; accroître de 560 milliards de dollars les exportations africaines, essentiellement dans le secteur manufacturier; favoriser une progression salariale plus importante pour les femmes (+10,5 %) que pour les hommes (+9,9 %) et augmenter de 10,3 % le salaire des travailleurs non qualifiés et de 9,8 % celui des travailleurs qualifiés.