Dans l’Est de la RDC, le cessez-le-feu obtenu par le président angolais et champion de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation, João Lourenço, est censé entrer en vigueur ce mardi 7 mars 2023, à midi. La veille, les affrontements ont été signalés entre les FARDC et le M23 appuyé par le Rwanda. Dans une déclaration, Antonio Guterres a exhorté ce mouvement à taire les armes.
Le cessez-le-feu a été décidé conformément aux mesures du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine prises lors de sa réunion tenue le 17 février à Addis-Abeba, en Éthiopie. Pour le patron de l’ONU, le M23 doit s’y conformer.
« Le secrétaire général exhorte le M23 à respecter le cessez-le-feu afin de créer les conditions nécessaires à son retrait total et effectif de toutes les zones occupées à l’est de la République démocratique du Congo, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre 2022 », a rapporté Stéphane Dujarric, porte-parole du SG de l’ONU.
En visite à Kinshasa, le président français, Emmanuel Macron avait menacé de prendre des sanctions si cette décision n’est pas respectée.
Par ailleurs, Antonio Guterres a condamné toute violence contre les civils et a renouvelé son appel à tous les groupes armés congolais et étrangers à déposer les armes et à désarmer sans condition.
« Il demande instamment à toutes les parties au conflit d’assurer un accès humanitaire immédiat et sans entrave à la population touchée, et de garantir la protection des civils et le respect du droit international humanitaire. Il appelle également tous les acteurs à s’abstenir de tout discours de haine et d’incitation à la violence », a ajouté la même source.
Guterres a aussi réaffirmé le soutien continu des Nations unies aux processus de Luanda et de Nairobi, par l’intermédiaire de sa représentante spéciale en RDC et de son envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, et sa volonté d’intensifier les efforts pour instaurer la paix et la sécurité dans l’Est du pays de Félix Tshisekedi.