Les combats se poursuivent dans l’Est de la RDC entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise. Le cessez-le-feu n’est donc pas entré en vigueur. Les FARDC accusent la coalition M23/RDF d’avoir saboter la décision prise par les dirigeants régionaux.
Alors qu’il avait annoncé, peu avant-midi, l’arrêt des hostilités, le M23 est revenu sur sa position. « En violation du cessez-le-feu prévu ce mardi 7 mars 2023 par les chefs d’Etat à Luanda, les M23/RDF ont attaqué les positions des FARDC à Karuba, sur l’axe Kibirizi-Rwindi ainsi que sur l’axe pont Mabenga-Rwindi », a dénoncé l’armée congolaise.
La pression diplomatique n’a pas été suffisante pour ouvrir la voie à la désescalade. Selon les FARDC, les combats sont en cours.
L’offensive de la coalition M23/RDC a commencé lundi en fin de journée. Ils « ont tiré plusieurs bombes au mortier 120 mm sur la cité de Sake, dont deux orientées précisément à la base de la Monusco de Mubambiro, deux au cantonnement du contingent burundais récemment déployé dans le cadre de la Force régionale de l’EAC, ainsi que quatre autres dans la cité fortement peuplée environnant Mubambiro », a indiqué l’armée loyaliste.
Le bilan de ces attaques est lourd. « Cet agissement barbare et terroriste a causé des dégâts dont voici le bilan provisoire : trois personnes mortes dont deux sur place et une autre à l’hôpital ; sept personnes gravement blessées dont six internées actuellement à l’hôpital Cbeca Ndosho et une à l’hôpital général de référence de Goma, une maison complètement détruite à Sake », déplorent les FARDC.
« Au regard des crimes contre l’humanité et de la violation de la volonté des chefs d’Etat », l’armée congolaise en appelle à la communauté internationale, à la Force régionale de l’EAC, au Mécanisme de vérification élargie et au Mécanisme as hoc de vérification, de constater le plus rapidement possible ces faits graves et d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent.
Les FARDC soulignent par ailleurs qu’elles se réservent le droit de répondre à toutes les attaques à répétition d’où qu’elles viennent et quoi qu’elles en coûtent, « en vue de protéger l’intégrité territoriale et de mettre notre population à l’abri des actes terroristes du M23/RDF ».