Réclamé à la présidentielle par plusieurs organisations de la société civile, Denis Mukwege appelle les femmes à se mobiliser pour participer massivement aux prochaines élections. Les Congolais iront aux urnes le 20 décembre 2023 pour élire le président de la République et les députés. Le prix Nobel de la paix 2018 qui n’a pas jusque-là annoncé sa candidature affirme par ailleurs qu’ « il est temps de prendre notre destin en main ».
Mukwege dit être convaincu que « le changement de paradigme » viendra par la pleine participation des femmes à toutes les questions de la vie publique. Il a fait cette déclaration à l’occasion de la Journée internationale des femmes le 8 mars 2023. Selon lui, il ne s’agit pas d’un jour de fête, mais d’une journée de lutte, de mobilisation et de revendication.
Le célèbre activiste congolais a demandé aux femmes de s’organiser pour l’observation des élections à tous les niveaux et à devenir les sentinelles de la démocratie en genèse en RDC. Avec ces élections, les femmes qui sont majoritaires dans la société ont, selon Denis Mukwege, une occasion à ne pas manquer d’exprimer leur soif de paix, de justice et de démocratie, et de faire la différence pour le bien commun. Il a par ailleurs prévenu que l’abstention ne profitera qu’au régime Tshisekedi.
« En cette année où la nation s’apprête à vivre des élections générales, nous appelons toutes les citoyennes en âge de voter à s’enrôler massivement. Il est temps de prendre notre destin en main et nous sommes convaincus que le changement de paradigme viendra par la pleine participation des femmes à toutes les questions de la vie publique. Ayant à l’esprit que l’abstention ne profite qu’au régime en place, il est primordial que les femmes se mobilisent pour participer en masse à tous les scrutins à venir, pour se présenter et pour avancer vers la parité dans les institutions de la République, conformément à la Constitution congolaise, et faire le choix de leurs représentants pour les années à venir », a-t-il dit.
Mukwege a, par la même occasion, exhorté les responsables politiques, religieux et économiques d’être aussi courageux que le sont les femmes pour construire un monde plus libre, plus juste, plus égalitaire, plus prospère et plus pacifique où les femmes jouiront dignement des mêmes droits que les hommes, dans l’intérêt de l’humanité et de la planète.