Le député national, Gratien de Saint-Nicolas Iracan a déposé mercredi 15 mars 2023, au bureau de l’Assemblée nationale, une question d’actualité adressée au Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde sur la crise sécuritaire dans l’Est et au centre du pays.
La RDC est secouée par une grave crise sécuritaire, notamment en Ituri, au Nord-Kivu et au Kasaï, entraînant des déplacements massifs de la population. Selon l’ONU, il faut 2,25 milliards de dollars américains pour l’aide humanitaire.
Toujours au premier plan lorsqu’il s’agit de la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, le député Gratien Iracan exige du chef du gouvernement des explications claires sur les opérations militaires menées pour restaurer la paix dans ces parties tu territoire congolais.
« Monsieur le Premier ministre, Je vous invite à nous éclairer par rapport à la situation sécuritaire à l’Est et au Centre de la République. Comment évaluez-vous les opérations militaires actuelles en cours à l’Est et au Centre de la République mais aussi les avancées concrètes pour permettre à ces parties du territoire nationale de retrouver la paix le plus vite possible », a écrit l’élu de Bunia dans sa correspondance.
En vertu de l’article 181 du Règlement intérieur de la Chambre basse du Parlement, le Premier ministre doit répondre à cette question d’actualité « au cours de la plénière programmée à cet effet, dans les soixante-douze heures de la réception, par lui, du texte de la question ».
La partie orientale de la RDC demeure en proie à l’insécurité. Même l’état de siège décrété par le président Félix Tshisekedi n’a pas produit des résultats positifs. Selon le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, cette mesure « n’a non seulement pas permis de neutraliser les capacités de nuisance des groupes armés, notamment les ADF, les CODECO et les FDLR, mais a paradoxalement contribué à augmenter l’insécurité et à doubler le nombre d’exactions commises à l’encontre des civils ».
Mukwege a aussi estimé que la RDC a failli à son engagement à mener des actions concrètes pour entamer une profonde réforme du secteur de la sécurité, incluant l’assainissement de la police, de l’armée et des services de renseignements, institutions qui demeurent infiltrées à tous les niveaux suite aux accords de paix précédents ayant intégré, en vertu du principe d’inclusivité, des éléments des groupés armés rebelles, congolais et étrangers, dans les institutions de la République.