A la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, le représentant permanent adjoint des USA a déclaré que son pays est, depuis longtemps, préoccupé par la collaboration des FARDC avec les groupes armés, en particulier les FDLR.
La position de Washington rejoint celle de Kigali qui, à maintes reprises, accuse la Kinshasa de soutenir les éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda. Récemment, Paul Kagame a affirmé que « les FDLR et les FARDC sont presque devenues une seule et même chose ».
« Comme nous l’avons déclaré à de nombreuses reprises auparavant, nous réitérons notre appel au gouvernement de la RDC pour qu’il professionnalise pleinement ses forces de sécurité et mette immédiatement fin à la coopération avec les groupes armés », a indiqué Robert Wood, représentant permanent adjoint des USA auprès de l’ONU.
Le diplomate américain a laissé entendre qu’il est devenu très clair que le niveau de désinformation et de rhétorique haineuse à l’encontre du Rwanda, des groupes minoritaires et de la MONUSCO met de plus en plus en danger les civils et les soldats de la paix.
« Pendant mon séjour à Kinshasa, j’ai appelé les représentants du gouvernement de la RDC à dénoncer les discours de haine, à tenir les individus responsables d’incitation à la violence et à corriger ces récits préjudiciables. Je répète ces messages aujourd’hui », a-t-il dit.
Par ailleurs, les USA se disent profondément troublés « par le nombre croissant d’attaques de l’Etat islamique en RDC, également connu sous le nom de Forces démocratiques alliées, et du CODECO contre des civils ».
Robert Wood a encouragé le gouvernement de la RDC et ses partenaires régionaux et internationaux à ne pas négliger cette violence en cours.