Préoccupée par la menace d’une escalade des tensions entre la RDC et le Rwanda, la Russie estimé que la tâche prioritaire aujourd’hui est de parvenir à une cessation des hostilités et d’engager un dialogue inclusif entre toutes les parties au conflit.
A la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU convoquée mercredi sur la situation en RDC, la représentante permanente adjointe de la Russie a affirmé que son pays compte sur l’efficacité des nouvelles mesures prises par les pays voisins de la RDC dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi.
« Il est important d’articuler et de coordonner efficacement les processus de Nairobi et de Luanda afin de créer les conditions d’un dialogue intercongolais, et de restaurer les relations entre Kinshasa et Kigali », a déclaré Anna Evstigneeva.
Pour la Russie, seules des solutions politiques permettront de parvenir à une cessation complète des hostilités et à la création des conditions réelles d’une stabilisation durable. En outre, elle encourage Kinshasa à redoubler d’efforts pour réformer son scteur de la sécurité.
Assurant que la Russie suit de près l’évolution de la situation dans l’Est de la RDC, la diplomate russe a dénoncé les offensives du M23, qui ont accentué la détérioration de la situation humanitaire et conduit à une augmentation du nombre de déplacés et de réfugiés, ainsi que des violations des droits humains et des souffrances quotidiennes subies par la population civile.
Anna Evstigneeva a aussi noté avec préoccupation que les forces gouvernementales, la Monusco et la Force régionale de l’EAC sont forcées de se concentrer sur la lutte contre le M23, alors que d’autres groupes armés en profitent pour renforcer leurs positions dans l’Est du pays.
Soutien à la Monusco
La Russie a réaffirmé son soutien aux efforts de la Monusco avant de condamner toutes les attaques et provocations contre les Casques bleus et le personnel civil de l’ONU.
Moscou espère que toutes les questions d’appui aux ressources de la Mission trouveront une solution rapide et de qualité avant d’encourager le renforcement de la coordination entre les forces armées congolaises et la Monusco, ainsi qu’avec les autres structures régionales et nationales impliquées dans le règlement du conflit, afin de mieux organiser le travail de protection de la population congolaise.
En ce qui concerne la mise en œuvre du « plan de transition » conjoint pour une réduction progressive des effectifs de la Mission et son retrait du pays, jusqu’en 2024, Anna Evstigneeva a estimé qu’il faut, en premier lieu, tenir compte de l’évolution de la situation « sur le terrain », pour agir pas à pas et de manière responsable.