Kampala rejette les allégations véhiculées sur les réseaux sociaux selon lesquelles il serait en train de négocier avec Kinshasa au nom des rebelles du M23, qui occupent quelques localités dans la province du Nord-Kivu, située dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC).
Le pays de Yoweri Museveni parle d’un « canular » des détracteurs de la paix avec l’intention de détourner le public des réalisations bilatérales en cours.
« L’Ouganda n’est pas mandaté pour négocier au nom du M23 », dément le porte-parole de l’armée ougandaise, rappelant que « le conclave des chefs d’État de l’EAC a déjà choisi un facilitateur politique (SE Uhuru Kenyatta) ».
Le général Felix Kulayigye a, dans la foulée, précisé que « l’Ouganda est cependant déployé en RDC dans le cadre de l’EACRF (Force régionale de l’EAC) pour faire respecter la cessation des hostilités entre les FARDC et le M23, et la surveillance de leur retrait vers des zones de confinement désignées ».
Aussi, a-t-il insisté, « le seul accord de sécurité bilatéral que nous traitons avec la RDC est l’opération Shujja » contre les terroristes ADF.
L’armée ougandaise contrôle Bunagana
Après avoir occupé Bunagana pendant 294 jours, les rebelles du M23 ont finalement cédé cette cité le 2 avril 2023 à l’armée ougandaise, qui a souligné qu’elle est « force neutre et ne combattra pas le M23 ».
« L’UPDF remercie le leadership du M23 pour sa coopération avec le contingent et pour avoir accordé à nos soldats de la paix un passage sûr et une occupation réussie de Bunagana. Le M23 devrait également coopérer lorsque le moment sera venu pour nous d’occuper respectivement les zones de Rushuru, Kiwanja et Mabenga », a déclaré l’armée ougandaise.
La présence de ces troupes sur le territoire congolais inquiètent par ailleurs plusieurs personnalités en RDC, qui rappellent que la cité de Bunagana a été prise par le M23 avec l’aide du pays de Yoweri Museveni. Le dernier rapport du Groupe d’experts de l’ONU l’avait aussi confirmé.