Le 7 avril marque la commémoration de la Journée internationale de réflexion sur le génocide rwandais perpétré en 1994. Dans son message, le secrétaire général de l’ONU a affirmé que « nous nous rappelons, remplis de honte, l’échec de la communauté internationale ».
29 ans après, Antonio Guterres a appelé à ne pas oublier ce qui s’est passé et veiller à ce que les générations futures se souviennent également de la facilité avec laquelle le discours de haine, signe avant-coureur d’un génocide, peut tourner au crime de haine, du laxisme, face aux atrocités, qui s’assimile à de la complicité, du fait qu’aucun lieu et aucune époque ne sont immunisés, face au danger, y compris les nôtres.
Tout a commencé le 6 avril 1994 avec la mort des présidents du Burundi et du Rwanda dans un accident d’avion provoqué par un tir de roquette attribué au FPR de Paul Kagame. Cette situation a déclenché plusieurs semaines de massacres systématiques et à grande échelle. Le nombre des victimes assassinées est estimé à un million.
« En cette Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, nous pleurons la mort de plus d’un million d’enfants, de femmes et d’hommes, qui ont péri durant cent jours d’horreur, il y a 29 ans. Nous honorons la mémoire des victimes, en grande majorité des Tutsis, mais aussi des Hutus et d’autres personnes qui s’opposaient au génocide. Nous rendons hommage à la résilience des personnes qui en ont réchappé », a déclaré le patron de l’ONU.
Antonio Guterres a salué le peuple rwandais qui, dit-il, s’achemine vers la guérison, le rétablissement et la réconciliation. Il a rappelé que la prévention du génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des autres violations graves du droit international est une responsabilité partagée.
« C’est le devoir fondamental de chacun des membres de l’ONU », a-t-il indiqué, appelant à lutter fermement contre la montée de l’intolérance.