La dernière vérification effectuée vendredi 14 avril dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, par le bureau mixte composé du Mécanisme ad hoc de vérification (AVM), de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF), du Mécanisme de vérification conjoint élargi (EJVM) et du Mécanisme de vérification et de surveillance de la communauté d’Afrique de l’Est (EAC-MVM), a révélé que le groupe armé M23 a partiellement libéré Bunagana et Chengero.
Le bureau mixte a noté que malgré la fermeture du poste frontière de Bunagana sur ordre du gouverneur du Nord-Kivu au plus fort de l’incursion du M23 en juin 2022, les activités le long de la route principale d’approvisionnement (MSR) Bunagana-Rutshuru-Rumangabo-Goma ont considérablement augmenté, « un indicateur d’une amélioration de la sécurité le long de la RN2 résultant de la déploiement des troupes UPDF-EACRF dans la zone ».
« Ils ont noté que des efforts sont faits pour rouvrir le poste frontalier de Bunagana, un point de commerce et de transit transfrontalier crucial entre l’ouest de l’Ouganda et l’est de la RDC, afin de renforcer les échanges entre les deux pays voisins », rapporte un communiqué de la Force régionale de l’EAC.
La coalition des armées est-africaines a rassuré qu’elle continuera de renforcer les efforts de paix et de stabilité pour le développement socio-économique par le par le biais de la potection des civils, en ouvrant les principales voies d’approvisionnement pour la libre circulation des personnes et des biens et en aidant l’aide humanitaire à la population locale dans la zone d’opération conjointe à l’appui du processus politique orienté, pour trouver une solution durable au conflit dans l’Est de la RDC.
Après leur retrait total, les rebelles du M23 seront cantonnés près de la ville de Kindu, dans la province du Maniema en attendant leur réinsertion sociale. Le président de la RDC, Félix Tshisekedi a précisé qu’il ne sera nullement question de dialogue politique avec ce groupe « manipulé par le Rwanda ».