Le président de la Confédération suisse, Alain Berset a clôturé dimanche 16 avril sa visite de quatre jours en RDC, où il a échangé notamment avec le président congolais, Félix Tshisekedi ; les bureaux de deux chambres parlementaires, la Monusco et les déplacés de guerre.
Très préoccupé par la crise humanitaire provoquée par l’agression rwandaise, Alain Berset a rappelé que la Suisse soutenait les processus de paix régionaux dirigés par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et le président angolais, João Lourenço.
La Suisse a aussi réaffirmé son attachement à l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC. « Notre pays est attaché au respect de l’intégrité territoriale de la RDC, ce qui signifie qu’il est inadmissible qu’un pays tiers mène des opérations militaires dans un autre Etat », a déclaré Berset.
A Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, le président suisse a visité vendredi 14 avril le camp de déplacés internes. Par ailleurs à Bukavu, au Sud-Kivu, il a rencontré des représentants des autorités régionales et des organisations partenaires suisses. Il s’est également entretenu avec le médecin Denis Mukwege, militant des droits de l’homme et prix Nobel de la paix, dans son hôpital de Panzi.
La protection des civils dans les zones de conflit a été au centre de tous les entretiens. Une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU est prévue sur ce thème à la mi-mai et sera dirigée par le président Alain Berset.
Dans sa dernière déclaration, le Conseil de sécurité a réaffirmé son appui à l’action régionale menée par la voie du processus de Nairobi conduit par la Communauté d’Afrique de l’Est et du processus de Luanda visant à rétablir la confiance, à régler les différends par le dialogue et à continuer de mettre à profit les mécanismes et organisations sous-régionaux existants.
Il a souligné qu’il est prêt « à désigner des personnes ou des entités qui se livrent ou concourent à des actes qui compromettent la paix, la stabilité ou la sécurité de la République démocratique du Congo, notamment qui fournissent à toute personne ou entité désignée un quelconque appui financier, matériel ou technologique ou des biens ou services ».
L’ONU a aussi exprimé sa grave préoccupation devant la crise humanitaire et a demandé aux États membres et aux organisations internationales et régionales de répondre rapidement aux besoins recensés en la matière dans le Plan d’aide humanitaire au moyen d’une augmentation des contributions et de veiller à ce que tous les engagements pris soient pleinement honorés dans les délais prescrits.