Le Soudan est au bord du chaos. Depuis samedi, raids aériens faisant trembler les immeubles, tirs d’artillerie, combats de rue au fusil automatique ou à la mitrailleuse lourde n’ont laissé aucun répit aux habitants de Khartoum. Selon le syndicat de médecins, il y a eu au moins 97 morts et 365 blessés.
Les combats à l’arme lourde font rage dans la capitale soudanaise et dans ses banlieues entre l’armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR), d’ex-miliciens de la guerre du Darfour.
La France qui a exprimé sa consternation face au décès de plusieurs travailleurs humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’ONG Relief International, a réitéré son appel à tout mettre en œuvre pour faire cesser les combats et prévenir toute escalade.
Dans un communiqué, le gouvernement français a adressé ses condoléances aux proches des victimes et à rendu hommage au courage des travailleurs humanitaires. Il a renouvelé aussi son soutien au travail du Programme alimentaire mondial et des Nations unies au Soudan.
La cheffe de la diplomatie française a, dans la foulée, appelé au plein respect de la protection due aux personnels humanitaires, conformément au droit international humanitaire et à la garantie d’un accès humanitaire complet, sûr et sans entrave. « Ils ne doivent dans aucune circonstance être pris pour cible », a souligné Catherine Colonna.