La Journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée le 3 mai de chaque année. Décrétée par l’ONU en 1993, cette journée met en lumière le travail des journalistes et des autres professionnels des médias.
Dans son message, le secrétaire général de l’ONU a appelé à cesser « de faire prisonniers et de maintenir en détention des journalistes qui ne font que leur travail ».
Antonio Guterres a affirmé que la liberté de la presse « est le fondement même de la démocratie et de la justice ». Grâce à elle, souligne-t-il, « nous disposons de tous les faits dont nous avons besoin pour façonner notre opinion et dire la vérité aux détenteurs du pouvoir ».
« Cette journée met en lumière une vérité fondamentale : notre liberté dépend entièrement de celle de la presse », a déclaré le patron de l’ONU, soulignant que « le thème de cette année nous rappelle que la liberté de la presse est vitale pour les droits humains ».
« La liberté de la presse est attaquée »
Selon Guterres, aux quatre coins du monde, la liberté de la presse est attaquée. « Le fait que l’industrie des médias soit de plus en plus concentrée entre les mains de quelques‑uns, l’effondrement financier de dizaines d’organes de presse indépendants et la multiplication des lois et règlements nationaux qui musèlent les journalistes aggravent la censure et menacent davantage la liberté d’expression », a-t-il dénoncé.
Parallèlement, regrette-t-il, les journalistes et les autres professionnels des médias sont directement pris pour cibles, en ligne et hors ligne, tandis qu’ils accomplissent leur travail d’une importance vitale.
« Ils sont régulièrement harcelés, intimidés, faits prisonniers et maintenus en détention », a condamné le patron de l’ONU, rappelant qu’au moins 67 professionnels des médias ont été tués en 2022, soit une augmentation sidérante de 50 % par rapport à l’année précédente.
Par ailleurs, près de trois quarts des femmes journalistes ont subi des violences en ligne, et une sur quatre a été menacée physiquement.
Face à ce tableau sombre, Guterres a appelé à cesser de s’ en prendre à la vérité et à celles et ceux qui la font jaillir. « Le monde se tient aux côtés des journalistes qui osent défendre la vérité », a-t-il assuré.
Il aussi rappelé qu’il y a 10 ans, l’ONU a établi un plan d’action sur la sécurité des journalistes, afin de protéger les professionnels des médias et de mettre fin à l’impunité des crimes commis contre eux.
