A moins de 7 mois des élections générales en RDC, la centrale électorale se discrédite davantage. L’équipe Kadima est accusée de faire auditer l’ancien fichier électoral « pour se dérober de la porosité du fichier incendiaire qu’il a façonné ».
L’audit externe du fichier électoral va s’achever ce samedi 20 mai. Dans une dénonciation faite vendredi, la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE) a mis en garde « l’équipe fantaisiste » d’auditeurs mise en place par le président de la CENI, Denis Kadima contre toute manipulation illégale des données et contre toute manœuvre ou tripatouillage non réglementaire d’un quelconque fichier électoral inadapté.
Selon la CASE, il n’est un secret pour personne que les listes électorales de Denis Kadima sont imaginaires, incertaines et irréelles puisque forgées de toutes pièces. « Ce qui les rend tout simplement techniquement non auditables », a fulminé Simaro Ngongo, président de la CASE.
« La Commission africaine pour la supervision des elections (CASE) est alertée au sujet de l’intention diabolique de Monsieur Denis Kadima de faire auditer les anciennes listes électorales de la CENI/Nangaa pour échapper au scandale des fausses données des électeurs qu’il a fabriquées au profit de sa famille politique au pouvoir », a-t-il dénoncé.
Cette structure de la société civile a rappelé que tout recours à l’ancienne base des données des électeurs de l’époque Nangaa sera constitutif de crime d’une extrême déloyauté vis-à-vis du peuple « et donc, d’infraction de haute trahison ».
Face à cette situation, elle a invité les partis politiques de l’opposition, les quelques organisations de la société civile encore lucides, les deux Confession religieuses « non corruptibles » (Eglises catholique et protestante) et la Communauté internationale à ouvrir grandement l’œil pour empêcher par tous les moyens « ce nième coup de force » dans la conduite du processus électoral en RDC.
« La CASE rappelle que les cinq kamikazes bombardés experts en vue de mener l’audit du fichier électoral par l’équipe Kadima ne sont pas crédibles en raison de leur agenda caché qui ne vise qu’à avaliser une révision du fichier électoral mal raccommodé », a ajouté Simaro Ngongo, invitant toutes les structures crédibles de la société civile à se joindre à la marche pacifique de l’opposition ce samedi 20 mai pour, dit-il, « réclamer la mise en arrestation immédiate de Monsieur Denis Kadima et toute son équipe ».