Organisée ce samedi 20 mai pour protester contre « la fraude électorale, la vie chère et l’insécurité grandissante », la marche de l’opposition a été étouffée par la police.
Bloqués sur l’axe Kianza-Université, dans la commune de Ngaba, les leaders de l’opposition Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata, ont assisté impuissament aux bavures policières commises contre leurs militants et sympathisants.
L’itinéraire emprunté par l’opposition n’avait pas été autorisé par le gouverneur de la ville de Kinshasa. C’est ce qui, dit un officier de la police, justifie le déploiement des services de sécurité pour empêcher les rassemblements.
Pour le président du parti LGD, il s’agit « d’une dictature » qui est instaurée en RDC par le président Félix Tshisekedi. Une situation, dénonce-t-il, jamais connue sous le régime Kabila.
« C’est un régime dictatorial. Même à l’époque du président Kabila, on avait jamais vu ça, les gens ont marché. Là, on ne sait même plus marcher, alors que c’est une marche pacifique pour protester contre un processus électoral chaotique, la vie chère et l’oppression. Ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui est inacceptable », a fulminé Matata Ponyo.
La mauvaise gouvernance
A travers cette marche, l’opposition voulait « dire Non à la balkanisation, à l’insécurité grandissante, à la vie chère et à un processus électoral chaotique ».
L’ancien Premier ministre Matata a dénoncé un processus électoral chaotique qui prépare le président Félix Tshisekedi à prendre le pouvoir de force.
Aussi, ajoute-t-il, « la vie chère ; tout le monde sait aujourd’hui que les gens sont impayés et il y a les gens qui ont onze mois d’impayement de salaire, les prix montent tous les jours, le taux de change se déprécie chaque jour. On ne peut pas avoir un régime qui ne fait que s’enrichir et la population ne fait que s’appauvrir. On a jamais vu ça ».
La solution à toutes ces crises passe notamment par la requalification du processus électoral, a conclu Matata.