Les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) ont réprimé samedi 20 mai la marche de l’opposition sur l’axe Kianza-Université, dans la commune de Ngaba, en application de la décision du gouverneur Gentiny Ngobila interdisant la manifestation dans cette partie de la ville de Kinshasa.
Plusieurs interpellations ont été enregistrées. La police a fait usage du gaz lacrymogène pour disperser le rassemblement des opposants. Selon Moïse Katumbi, président du parti Ensemble pour la République, qui était dans la rue, les services de sécurité ont tiré « des balles réelles ».
Candidat déclaré à présidentielle de décembre 2023, Katumbi a condamné fermement la brutalité avec laquelle cette marche pacifique a été réprimée. Sans détour, il affirme que, c’est le président Félix Tshisekedi qui est l’instigateur de ces violences.
« C’est triste ! Vous voyez, ils sont en train de tirer avec des Gaz lacrymogène. Au début, c’était avec des balles réelles et tout ça c’est monsieur Tshisekedi, c’est très triste ! Nous étions avec lui à l’opposition et si on ne doit même pas respecter la population congolaise qui veut marcher parce qu’il y a la vie chère, il y a rien qui marche dans le pays, il y a la corruption, c’est triste ! Je me pose la question, je crois qu’il doit revoir ce qu’on se disait dans le temps : on doit sauver le peuple congolais et non lui faire mal, c’est très triste ! Si ça venait de quelqu’un d’autre, je serais d’accord, pas Félix (Tshisekedi) », a-t-il condamné.
Les opposants Fayulu, Katumbi, Sesanga et Sesanga, accompagnés de leurs militants, ont été bloqués à Kianza. La police a empêché leur procession qui devrait chuter au siège de l’ECiDé sur le Boulevard Triomphal.
La marche avait pour but de protester contre la « balkanisation, l’insécurité grandissante, la vie chère et le processus électoral chaotique ».