Les députés nationaux du Front commun pour le Congo (FCC) ont levé l’option de ne pas participer à l’examen et au vote du projet de loi portant répartition des sièges. Ils ont boycotté la plénière de ce lundi 29 mai qui se penchait sur ce texte. Selon eux, le projet de loi élaboré par la CENI-Kadima est « biaisé et corrompu aux conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de notre démocratie et de la République ».
Les élus de la famille politique de Joseph Kabila ont annoncé avoir décidé « de ne pas accompagner la dictature de Monsieur Tshisekedi, ni le hold-up électoral qu’il a déjà planifié ». Ils ont dénoncé des irrégularités qui « démontrent le caractère peu fiable du processus électoral qui présage des élections chaotiques et frauduleuses dans le pays ».
Pour eux, l’enrôlement des électeurs, qui aboutit à un projet de loi sur la répartition des sièges, s’est déroulé dans un contexte de fraude, d’amateurisme, et d’absence criante d’un audit externe crédible, le rendant non-fiable.
« En tout état de cause, nous tenons le pouvoir en place pour responsable de toutes les conséquences qui résultent de ces élections frauduleuses et chaotiques qu’ils tentent d’organiser », ont-ils indiqué.
Cependant, les députés du FCC précisent qu’ils ne participeront aux élections dans le délai constitutionnel, qu’ à condition d’avoir « une CENI consensuelle, comportant en son sein des délégués dûment désignés par leurs composantes; une Cour constitutionnelle non-inféodée dont les membres sont désignés conformément à la constitution et aux lois à la matière ; une loi électorale inclusive garantissant la transparence et l’égalité des chances à tous les compétiteurs ».