Troisième Constitution de la RDC à être adoptée par référendum après celles des 1er août 1964 et 24 juin 1967, le texte promulgué par Joseph Kabila le 18 février 2006 pourrait être révisé/changé dans les prochains mois. Portée par le président Félix Tshisekedi, l’initiative de la réforme constitutionnelle est soutenue notamment par les anciens Premiers ministres Léon Kengo Wa Dondo, Adolphe Muzito Fumutshi, Evariste Mabi Mulumba, Norbert Likulia Bolongo et Samy Badibanga Ntita, qui ont exprimé mercredi leur disponibilité à participer à la réflexion nationale visant à bâtir un cadre institutionnel plus adapté aux réalités et aux aspirations du peuple congolais.
Alors que les opposants sont déterminés à faire échec à ce projet, accusant Félix Tshisekedi de vouloir « opérer un coup d’Etat constitutionnel », les 5 anciens locataires du n°5 de l’avenue Roi Baudouin (Primature) se disent « prêts » à contribuer pleinement à ce débat de société dans la perspective d’apporter les réformes nécessaires et fondamentales dans l’intérêt de la République.
« Les anciens Premiers ministres soutiennent l’initiative du chef de l’État sur la mise en place d’une commission multidisciplinaire qui sera chargée d’évaluer et d’analyser l’actuelle Constitution », ont-ils déclaré, invitant les uns et les autres à la retenue, et surtout à privilégier « l’intérêt supérieur » du pays.
L’article 220 de la Constitution en vigueur prévoit des matières qui ne peuvent pas faire l’objet d’une révision. Il s’agit de la forme républicaine de l’État, du principe du suffrage universel, de la forme représentative du Gouvernement, du nombre et de la durée des mandats du président de la République, de l’indépendance du pouvoir judiciaire, du pluralisme politique et syndical. En outre, la norme interdit formellement toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées.
Soutien aux FARDC

Dans leur déclaration commune, ils ont également déploré et condamné avec véhémence les « multiples agressions » dont le pays fait l’objet dans sa partie est et encouragé Félix Tshisekedi à poursuivre les efforts sur tous les fronts, tant diplomatiques que militaires, afin de résoudre cette situation qui perdure depuis plus de trente ans.
Face à la poursuite de l’offensive de la coalition RDF-M23, Kengo, Muzito, Mabi, Likulia et Badibanga ont invité le peuple congolais, en particulier les populations de l’est du pays, à accompagner et soutenir le chef de l’État et les FARDC dans toutes les actions de terrain, en vue de gagner cette bataille.
Amélioration de la gouvernance publique

Aussi, ont-ils noté une amélioration progressive de la gouvernance publique grâce à la collaboration avec les institutions de Bretton Woods dans le cadre du programme économique du gouvernement, qui impose des critères de performance claires dans son exécution.
Cependant, les anciens Premiers ministres ont constaté la dégradation de la situation socio- économique des populations de manière générale, et des fonctionnaires de l’État en particulier. Ainsi, ils ont encouragé le gouvernement à plus d’efforts pour améliorer la vie de citoyens.