Le président de la République, Félix Tshisekedi, qui était face à la diaspora congolaise en Hongrie, mardi 1er octobre, a réaffirmé sa disponibilité à dialoguer avec les forces vives de la nation, et ce, même s’il ne reconnaît pas, contrairement à l’opposant Martin Fayulu, que la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à une crise politique.
L’un des pays les plus pauvres de la planète, la RDC est frappée, selon le leader de l’ECiDé, par une crise multisectorielle avivée par l’agression rwandaise. Pour y mettre fin, l’opposant Fayulu a proposé un dialogue national qui devra rassembler toutes les parties prenantes autour des leaders spirituels (CENCO et ECC).
Au terme de sa visite d’Etat à Budapest, Félix Tshisekedi, en sa qualité de garant de la cohésion nationale, a réitéré sa main tendue notamment à l’opposition.« J’ai toujours eu les bras tendus, les bras ouverts pour parler avec quiconque le voudrait », a-t-il déclaré.
Comme lors de sa prestation de serment en janvier dernier, le chef de l’Etat a assuré que sa « disponibilité est là ».
« Tout compatriote Congolais a droit au débat, a droit au chapitre, a droit au dialogue avec même le Chef de l’État s’il le désire mais évidemment en tenant compte du respect de nos lois, du respect de la bienveillance et ne pas venir avec des menaces ou des vociférations pensant pouvoir intimider », a-t-il souligné.
Par ailleurs, il a précisé ne pas être à l’origine d’une telle initiative, car pour lui, « le pays n’est pas en crise politique » pour convoquer un dialogue qui aboutira à des arrangements qui mettront encore le pays entre parenthèses. « Nous ne voyons vraiment pas ni la nécessité, ni l’urgence », a-t-il dit.
Neuf mois après les élections générales, qui étaient émaillées de beaucoup d’irrégularités, l’opposant Martin Fayulu, ancien candidat à la présidentielle, soulève l’urgence d’une cohésion nationale pour faire face, notamment à l’agression rwandaise. Pour lui, « l’unité est notre seule force face à ces défis ».