Kigali, capitale du Rwanda, accueille du 8 au 10 juin la retraite sur les réformes institutionnelles de l’Union africaine (UA) et le deuxième plan décennal de l’Agenda 2063. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki y est arrivé mercredi. Les membres du Comité des représentants permanents de l’UA (COREP) des organes de l’Union africaine et des Communautés économiques régionales (CER) participent aussi à ces assises.
La retraite de Kigali discutera des réformes institutionnelles et des processus en cours pour repositionner l’Union africaine afin de s’assurer qu’elle dispose de la capacité institutionnelle requise pour concrétiser la vision économique, politique et sociale du continent telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.
Le programme de réforme met l’accent sur la nécessité de se concentrer sur les priorités clés à portée continentale; réaligner les institutions de l’UA pour atteindre ses objectifs; l’efficacité opérationnelle et l’autofinancement durable de l’Union.

Au cours des travaux, les participants aborderont également le deuxième plan décennal de l’Agenda 2063 qui s’étend de 2024 à 2033. L’Agenda 2063 a été adopté par la 24e session de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’UA à Addis-Abeba en janvier 2015.
Ce document incarne les aspirations du peuple africain, encadré dans une ambition collective : « L’Afrique que nous voulons en 2063 ». L’Agenda est opérationnalisé à travers 5 plans décennaux de mise en œuvre. Le premier plan couvrant la période 2014-2023. La deuxième décennie de mise en œuvre de l’Agenda 2063 est une décennie d’accélération, s’appuyant sur la première qui était axée sur la convergence.
En 2016, les dirigeants africains ont décidé que les réformes institutionnelles de l’UA étaient urgentes et nécessaires compte tenu du rôle que l’UA est censée jouer dans la conduite et la réalisation de la vision de l’Agenda 2063 de l’Afrique en matière de croissance économique et de développement inclusifs.
Le président rwandais, Paul Kagame a été mandaté pour diriger le processus de réformes institutionnelles de l’UA. Il avait nommé un comité panafricain d’experts chargé d’examiner et de soumettre des propositions pour un système de gouvernance de l’UA qui permettrait à l’organisation d’être mieux placée pour relever les défis auxquels le continent est confronté afin de mettre en œuvre les programmes qui ont le plus grand impact sur la croissance et le développement de l’Afrique, de manière à concrétiser la vision de l’Agenda 2063.