Le Conseil de sécurité de l’ONU va, sans surprise, renouveller vendredi 16 juin, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), qui expire le 30 juin. A l’ONU, des interventions très attendues sont celles du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop et du représentant permanent du secrétaire général de l’ONU au Mali, El-Ghassim Wane.
Le renouvellement du mandat intervient au milieu des défis majeurs auxquels la Minusma est confrontée. Depuis l’année dernière, plusieurs pays contributeurs de troupes se sont retirés ou ont annoncé leur intention de quitter la mission.
Selon les sources onusiennes, Wane va rappeller probablement la recommandation d’Antonio Guterres dans son rapport du 1er juin demandant au Conseil de sécurité de proroger d’un an le mandat de la Minusma, en maintenant son effectif autorisé actuel de 13 289 militaires et 1 920 policiers.
Dans son rapport, le secrétaire général a indiqué qu’il a l’intention de déployer du personnel là où il est le plus nécessaire, en fonction des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de la transition politique.
L’examen interne de l’ONU de janvier a présenté trois séries d’options pour la reconfiguration de la Minusma : « une augmentation du personnel en uniforme de la Minusma ; la consolidation de la présence de la mission pour optimiser l’utilisation de ses ressources ; la transformation de la Minusma en une mission politique spéciale« .
Par ailleurs, le discours du chef de la diplomatie malienne pourrait être l’occasion de clarifier la position du Mali sur la reconfiguration de la Minusma, qui semble rester floue pour les membres du Conseil de sécurité.
Abdoulaye Diop pourrait également réitérer les critiques du Mali à l’encontre de la France en tant que porte-plume, ayant demandé dans une lettre du 1er mars que le pays de Macron ne continue plus dans ce rôle.