Avec la plus grande zone de libre-échange au monde (Zlecaf avec un marché de 1,2 milliard de personnes), l’Afrique crée une nouvelle voie de développement, se réjouit le président de la Commission de l’Union africaine.
Cette opportunité, souligne Moussa Faki, oblige cependant l’Afrique à exploiter le potentiel de ses propres ressources. Il l’a dit lors de son intervention à la réunion du Comité de coordination de la Commission de l’Union africaine, des Communautés économiques régionales (CER)/Mécanismes régionaux (MR) et des partenaires stratégiques tenue à Nairobi, au Kenya.
Dans la foulée, Faki a fait remarquer que « les perspectives économiques de l’Afrique en 2023 semblent prometteuses ».
« L’Afrique se révèle résiliente et est vouée à transformer les trois grands secteurs d’activités économiques en un modèle économique beaucoup plus durable ; l’extraction des matières premières (primaire), le secteur manufacturier (secondaire) et les industries de services (tertiaire) », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le secrétaire général de l’EAC, Peter Mutuku Mathuki a laissé entendre que les Communautés économiques régionales, telles que l’EAC jouent un rôle essentiel dans la coordination et l’engagement actif des parties prenantes aux niveaux national et régional, ce qui est hautement nécessaire dans la mise en œuvre des initiatives dans le cadre de l’Agenda 2063, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Mathuki a déclaré que le commerce intra-EAC s’élevait à 10,17 milliards de dollars américains en septembre 2022, ce qui représente une part de 20 % du commerce intra-EAC dans le commerce mondial. Il a en outre appelé le continent à approfondir la collaboration et à résoudre certains des problèmes qui entravent la croissance de la région.
« L’Afrique doit adopter la politique Ciel ouvert pour améliorer le transport aérien et, dans un front uni, collaborer à l’interconnectivité des réseaux routiers pour faciliter le commerce et la circulation des biens et services », a-t-il suggéré.
La réunion de Nairobi a souligné la nécessité de développer une coordination structurée des rôles et de la division du travail pour renforcer la mise en évidence de l’importance du financement durable du continent.
L’accent a également été mis sur l’urgence d’investir dans l’agro-industrie pour faciliter l’amélioration du commerce intra-africain des cultures vivrières et de rente. Cela favorisera l’exportation vers d’autres blocs commerciaux bilatéraux et multilatéraux pour créer des emplois décents et la croissance économique.
Les gouvernements africains ont été exhortés à faciliter l’accès au capital et au financement participatif pour soutenir les PME en Afrique, grâce à l’utilisation de fonds de garantie gouvernementaux (GGF) et de fonds de garantie privés (PDGF), notamment en subventionnant la production agricole pour des secteurs clés tels que les céréales, l’huile végétale et l’huile de palme pour réduire les coûts de production afin d’améliorer la compétitivité mondiale.
Reagan Ndota