Le secrétaire général de l’ONU a insisté sur la réforme de l’architecture financière mondiale, afin de parvenir à un système capable de soutenir les conditions économiques stables et d’aider les pays à investir dans les objectifs de développement durable (ODD).
Antonio Guterres qui s’exprimait mercredi par visioconférence au 13e Congrès mondial des chambres de commerce a soulevé l’urgence de mettre en place un système économique cohérent et coordonné, et qui reflète les réalités de l’économie mondiale d’aujourd’hui. Selon lui, l’architecture financière internationale actuelle est « injuste et obsolète ».
« Nous devons réformer une architecture financière mondiale injuste et obsolète, en veillant à ce que les structures de gouvernance incarnent la voix et la participation des pays en développement ; que les banques multilatérales de développement travaillent pour tous, favorisent la résilience et un financement stable à long terme et mobilisent des financements privés à des taux raisonnables », a-t-il déclaré.
Aussi, a-t-il indiqué que leadership du secteur privé est essentiel pour faire progresser le développement durable et lutter contre les menaces existentielles du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution. Dans ce contexte, Antonio Guterres estime que les agences de notation doivent changer leurs méthodologies d’évaluation.
Par ailleurs, le patron de l’ONU a encouragé les entreprises à orienter leurs investissements vers les ODD et agir en conséquence dans leur rôle de créanciers dans les pays en développement.
« Dans de nombreuses situations, nous voyons le secteur privé aller de l’avant et les gouvernements prendre du retard dans l’action climatique. Les entreprises privées doivent jouer un rôle clé en incitant les gouvernements à agir plus rapidement, à éliminer les obstacles et à mettre en œuvre des réglementations qui favorisent des pratiques commerciales ambitieuses et durables », a-t-il dit.
Il est maintenant temps, souligne-t-il, de travailler ensemble pour trouver des solutions dans tous les pays, régions et secteurs pour réduire le coût du capital, stimuler les investissements et assurer la viabilité de la dette à long terme; veiller à ce que les technologies nécessaires à la transformation de nos systèmes énergétique, alimentaire et numérique soient accessibles et abordables ; renforcer la résilience, assurer la justice climatique et protéger les vies et les moyens de subsistance.
« Nous avons besoin du secteur privé partout pour conduire une décarbonisation profonde et immédiate », a-t-il martelé.
Dans ce cadre, Antonio Guterres a appelé tous les chefs d’entreprise à présenter des plans de transition crédibles et détaillés, conformément aux recommandations de son groupe d’experts de haut niveau sur les engagements net zéro. Et il dit attendre avec impatience leurs efforts accrus pour l’action climatique et la réalisation des objectifs de développement durable.