Soixante jours après le second tour des élections législatives anticipées, l’ancien négociateur en chef pour l’Union européenne chargé de mener les négociations liées au Brexit, Michel Barnier, vient d’être promu à Matignon, en remplacement de Gabriel Attal.
A 73 ans, l’ex-commissaire européen (Politique régionale puis Marché intérieur et services financiers) a été chargé, selon un communiqué de l’Elysée, « de constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays et des Français ».
« Cette nomination intervient après un cycle inédit de consultations au cours duquel, conformément à son devoir constitutionnel, le président s’est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et se donner les chances de rassembler le plus largement », a souligné la présidence française.
Dans sa réaction, Jean-Luc Mélenchon du Nouveau Front populaire qui revendique le poste de Premier ministre avec sa majorité relative à l’Assemblée nationale, a affirmé qu’à travers cette nomination, « Emmanuel Macron nie officiellement le résultat des élections législatives », car ayant nommé « un membre, parmi d’autres, d’un parti qui a été le dernier à l’élection législative ». Pour lui, il est clair que « Emmanuel Macron a volé l’élection au peuple français ».
Candidat au congrès des Républicains de 2021 pour l’élection présidentielle de 2022, Michel Barnier a été éliminé à l’issue du premier tour, arrivant en troisième position avec 23,9 % des voix.