En pleine crise avec l’Occident qu’elle ne cesse d’accuser « d’empêcher la formation d’un ordre mondial véritablement multipolaire et juste », la Russie a pris lundi 1er juillet la présidence tournante du Conseil de sécurité, l’un des six organes principaux de l’Organisation des Nations unies ayant la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Pendant sa présidence, la Russie a prévu d’organiser trois événements phares : un débat public au niveau ministériel sur le thème « la coopération multilatérale dans l’intérêt de la création d’un ordre mondial plus juste, démocratique et durable », une réunion ministérielle sur « la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » et un débat sur la coopération entre l’ONU et les organisations régionales, qui portera sur le rôle de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), de la Communauté des États indépendants (CEI) et de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
En tant que membre permanent du Conseil de sécurité, Moscou a assuré qu’il fera traditionnellement tout son possible pour assurer le travail coordonné et efficace de cet organe.
« A cet égard, la Russie demandera à ses collègues du Conseil de sécurité de rechercher des dénominateurs communs tout en prenant soigneusement en compte les intérêts de toutes les parties intéressées », a déclaré lundi, devant la presse, Vassily Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU.
En outre, le programme prévoit une réunion d’information et des consultations sur la situation en République démocratique du Congo (RDC). « La Représentante spéciale et chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, devrait y faire un exposé », a précisé l’ONU dans un communiqué.
Plusieurs autres questions sont programmées, notamment la réunion semestrielle sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel et le briefing qui devrait prolonger les mesures de sanctions imposées à la République centrafricaine (RCA) avant leur expiration le 31 juillet et renouveler le mandat du Groupe d’experts assistant le Comité des sanctions 2127 concernant la RCA, qui expire le 31 août.
Le Conseil compte 15 membres disposant chacun d’une voix. Il est compétent au premier chef pour constater l’existence d’une menace contre la paix ou d’un acte d’agression. Selon la Charte de l’ONU, il invite les parties à un différend à le régler par des moyens pacifiques et recommande les méthodes d’ajustement et les termes de règlement qu’il juge appropriés. Dans certains cas, il peut imposer des sanctions, voire autoriser l’emploi de la force pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales.