Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres insiste sur l’urgence de repenser l’approche de la paix et de la sécurité, en mettant en place une nouvelle génération d’opérations d’imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme dirigées par des organisations régionales, notamment l’Union africaine (UA).
Face aux étudiants de l’université de recherche internationale « Sciences Po » ce jeudi à Paris, en France, le patron de l’ONU a fait remarquer que le monde est entré dans une nouvelle ère de compétition géostratégique. Il a déploré l’élargissement des divisions conduisant vers un monde bipolaire. Cependant, regrette Guterres, « nos outils existants sont insuffisants » pour résoudre ces crises. Selon lui, le dernier exemple frappant est « l’invasion russe de l’Ukraine, en violation de la Charte des Nations unies et du droit international ».

Face à cette situation, il a réitéré son appel pour la mise en place d’une nouvelle génération d’opérations d’imposition de la paix dirigées particulièrement par l’Union africaine.
« Nous avons besoin d’une nouvelle génération d’opérations d’imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme, dirigées par des organisations régionales, en particulier l’Union africaine, mais avec un mandat fort du Conseil de sécurité de l’ONU en vertu du Chapitre VII de la Charte, et avec un financement garanti et prévisible. Aussi, avoir des comptes à rendre, notamment en ce qui concerne les violations des droits de l’homme », a-t-il dit.

Aussi, a-t-il rappelé qu’il a proposé un nouvel agenda pour la paix « qui considérera la paix dans son ensemble, afin d’identifier les causes profondes des conflits et d’empêcher les germes de la guerre à germer ».
Antonio Guterres a expliqué que le nouvel agenda pour la paix abordera toutes les formes de menace, en adoptant une vision holistique du continuum de la paix, de la prévention, de la médiation, de la réconciliation, du maintien de la paix à la consolidation de la paix et au développement durable, avec une plus grande participation des femmes et des jeunes aux processus de paix.