Leadership et Gouvernance pour le développement (LGD), parti de l’opposition, a dénoncé vigoureusement ce qu’il qualifie de « montage grossier » d’un scénario « actuellement en cours » dans la province du Maniema en complicité avec les acteurs politiques à Kinshasa, ayant pour but d’impliquer son président national, Augustin Matata Ponyo, dans l’organisation « d’une soi-disant milice armée » dans cette partie du territoire congolais.
Depuis quelques semaines, LGD accuse l’administration Tshisekedi de comploter contre son leadership afin de l’écarter de la course à la présidentielle. Candidat déclaré à présidentielle, Matata Ponyo fut Premier ministre du 18 avril 2012 au 20 décembre 2016.
Selon cette formation politique, le nouveau complot qu’il attribue au pouvoir intervient « après avoir échoué dans la tentative d’un scenario de la même nature dénoncée lors du passage de l’honorable Matata Ponyo dans les provinces de Nord et Sud-Kivu le mois dernier où l’on voulait le lié au M23 ».
« Le LGD condamne fermement la résurgence de ces pratiques anti-démocratiques honteuses et d’une époque déjà révolue qui n’honorent nullement le sacrifice de la multitude d’illustres personnages qui se sont battus pour l’avènement d’une véritable démocratie dans notre pays », a déclaré Francklin Tshamala, secrétaire général du parti.
Se vantant de mener un combat d’idées et une lutte politique pacifique, démocratique et républicaine, le parti de Matata précise qu’il « ne saurait nullement emprunter la voie de la lutte politique violente et encore moins celle de la lutte armée ».
Ainsi, il a appelé à la mobilisation du peuple congolais pour barrer la route à « la dictature résurgente, l’impunité, le népotisme, le tribalisme et l’injustice, devenus un mode de gestion par excellence dans le pays ».