Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken a félicité le président sénégalais, Macky Sall pour l’annonce de son retrait de la course à la présidentielle (pour un troisième mandat) prévue en février 2024. Selon le chef de la diplomatie américaine, cette décision est un « exemple » que devraient suivre les pays de la région.
Macky Sall ne sera pas candidat pour un troisième mandat. Il l’a annoncé lundi soir dans un message à la nation diffusé sur la télévision publique. Antony Blinken a, dans sa réaction, indiqué que ce retrait est un exemple pour la région, contrairement à ceux qui cherchent à saper le respect des principes démocratiques, y compris la limitation des mandats.
« Les États-Unis se félicitent de l’annonce faite aujourd’hui par le président sénégalais Macky Sall qu’il ne se représenterait pas pour un troisième mandat. Nous pensons que des élections et des transitions de pouvoir libres et équitables donnent des institutions plus solides et des pays plus stables et plus prospères. La déclaration claire du président Sall est un exemple pour la région, contrairement à ceux qui cherchent à saper le respect des principes démocratiques, y compris la limitation des mandats. Nous sommes fiers de soutenir les institutions électorales et la société civile du Sénégal dans l’important travail qu’elles accomplissent et nous continuerons à nous associer au Sénégal pour soutenir l’engagement durable du peuple sénégalais en faveur de la démocratie », a déclaré le chef de la diplomatie américaine.
Macky Sall a annoncé que sa décision, « longuement et murement réfléchie », est de ne pas être candidat. Et cela, dit-il, « même si la Constitution m’en donne le droit ».
« Le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders capables de pousser le pays vers l’émergence. J’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété, ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat », a-t-il dit.
Le président sortant a fait réviser la Constitution en 2016, avant d’être réélu en 2019. Celle-ci stipule que «nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs». Ses opposants estimaient donc qu’il est sur le point de finir ses deux mandats légaux. Mais ses soutiens, qui n’ont cessé de le présenter comme leur candidat en 2024, arguaient que la révision a remis les compteurs à zéro. Selon eux, le débat sur le plan juridique était tranché en sa faveur.