Alors que, dit-il, la Constitution lui donne le droit d’être candidat à la présidentielle de février 2023, le président sortant, Mack Sall a cependant décidé de se retirer de la course, dans un contexte de tension politique.
Dans son message à la nation livré lundi soir, Macky Sall qui a fait deux mandats à la tête du Sénégal, a souligné que le pays dépasse sa personne et est rempli de leaders capables de le pousser vers l’émergence.
Une décision saluée sur le plan international, notamment par l’opposant congolais, Martin Fayulu. Le candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023 a appelé ses compatriotes à méditer l’acte posé par le président sénégalais qu’il qualifie « d’historique ».
« Bravo président Macky Sall. Le vent d’une démocratie vivifiée vient de souffler à nouveau sur le Sénégal. Puisse ce discours de haute portée politique et symbolique inspirer tous les leaders africains. Nous, Congolais, devons méditer cet acte historique, empreint de courage, de lucidité, d’éthique, de dignité et de patriotisme », a déclaré le leader de l’ECiDé qui réclame des élections transparentes, crédibles, inclusives et apaisées en RDC.
Elu tour à tour en 2012 et en 2019, Macky Sall avait fait réviser la Constitution, stipulant que «nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs». Il expliquait toutefois que cette règle ne le concernait pas puisqu’il avait exercé son premier mandat avant la réforme. Ce qu’a rejeté l’opposition. Le retrait du président Sall pourrait ainsi calmer la tension.
En RDC, les élections générales (présidentielle, législatives nationales et régionales ainsi les locales) sont prévues en décembre 2023. Mais au regard des contraintes financières, sécuritaires et l’absence du consensus entre les parties prenantes, ces scrutins risquent d’être reportés. Pendant ce temps, l’opposition reçue par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) continue d’exiger l’audit externe du fichier électoral par un organisme crédible et la recomposition de la centrale électorale.