Dans le but de renforcer la crédibilité et l’inclusivité des élections prévues en décembre 2023, le président de CENI, après avoir échangé avec les opposants Fayulu, Matata, Sesanga, Muzito et le représentant de Moïse Katumbi, veut à présent rencontrer l’ancien chef de l’Etat et président du PPRD, Joseph Kabila.
Alors que la famille politique du sénateur à vie ne reconnaît pas la centrale électorale puisque « installée dans la fraude », Kadima, accusé d’être pro-Tshisekedi, tient à rassurer les différentes parties prenantes de sa « neutralité ». C’est dans ce sens qu’il veut rencontrer Joseph Kabila, qui a récemment réuni son regroupement politique pour se pencher sur les enjeux politiques de l’heure.
« A l’occasion de la convocation de l’électorat pour la députation nationale le 25 juin 2023, j’ai annoncé la tenue dans les tout prochains jours, de rencontres avec des leaders politiques, particulièrement ceux de l’opposition. Des contacts ont déjà été pris avec d’autres leaders d’opposition dans le même but. Je viens par la présente solliciter une rencontre avec vous. En cas d’accord de votre part, le lieu et la date de la rencontre seront convenus ultérieurement », peut-on lire dans la correspondance envoyée à l’ancien chef de l’Etat depuis le 1er juillet par le président de la CENI.
Rien n’augure que Kabila acceptera personnellement de rencontrer Kadima. Il y a quelques jours, le rapporteur du bureau politique du PPRD, Patrick Nkanga a affirmé que la CENI, dans sa composition actuelle, « n’est nullement légitime à engager des discussions avec la classe politique afin de rechercher une inclusivité du processus électoral en cours, étant donné qu’elle fait partie du problème ».
La famille politique de Joseph Kabila qui a échangé mercredi avec l’envoyé spécial de l’Union européenne pour la région des Grands, Bernard Quintin, a réitéré sa position de ne pas participer aux élections aussi longtemps que les « préalables démocratiques de base et de tout Etat de droit », ne seront pas rencontrés.
Les Kabilistes ont insisté sur la recomposition de la Cour constitutionnelle, d’une CENI consensuelle et inclusive, d’une loi électorale revisitée, d’un audit externe fiable et opposable du fichier électoral ainsi que du respect des délais constitutionnels.