Le représentant permanent adjoint du Rwanda à l’ONU, Robert Kayinamura, a appelé à s’attaquer aux profondes des conflits pour instaurer une paix durable, notamment en Afrique. Le diplomate rwandais a lancé cet appel lundi 24 juillet 2024 devant l’Assemblée générale de l’ONU qui se penchait sur les rapports de la Commission de consolidation de la paix (CCP) et du Fonds pour la consolidation de la paix.
La prévention des conflits doit, selon l’ONU, être placée au cœur des préoccupations pour réaliser la promesse d’un avenir sûr et durable. Dans son intervention, Robert Kayinamura a indiqué qu’il faut « comprendre les causes profondes des conflits et le fait que le développement durable se construit par les sociétés elles-mêmes et que la paix et la réconciliation ne peuvent être imposées de l’extérieur ».
« Les processus nationaux doivent se fonder sur le respect mutuel et la reconnaissance collective des crimes commis par le passé. Le but est de dépasser ensemble les différends et créer de nouvelles relations basées sur la compréhension », a-t-il déclaré, appelant au pragmatisme.
A cet égard, le diplomate rwandais a jugé important que les stratégies mises en place soient conformes aux réalités spécifiques de chaque pays. Pour réussir, dit-il, la consolidation de la paix doit être inclusive. Il a aussi insisté sur l’appropriation nationale, le rétablissement de la confiance et la place centrale des citoyens.
Pour sa part, la Namibie a fait observer que l’architecture africaine de paix et de sécurité fournit des orientations essentielles sur le type de mesures qui doivent être employées pour renforcer les efforts de prévention des conflits et de soutien à la consolidation de la paix.
« La coordination et la cohérence entre les parties prenantes doivent être au cœur des efforts de consolidation de la paix », a-t-il suggéré Neville Melvin Gertze, représentants permanent de la Namibie, exprimant par ailleurs son inquiétude face au faible appui budgétaire accordé aux opérations de soutien à la paix en Afrique.
Le diplomate namibien a ainsi réitéré « l’appel de l’Afrique » en faveur d’un financement du Fonds pour la consolidation de la paix au moyen de contributions obligatoires. En favorisant la coordination, l’inclusivité et la diplomatie préventive, ces institutions ont démontré, selon lui, qu’elles peuvent faire une différence tangible dans la vie de millions de personnes touchées par les conflits.