Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres exige « la libération immédiate et sans condition » du président nigérien, Mohamed Bazoum, retenu depuis mercredi matin au Palais présidentiel par des militaires qui ont annoncé la suspension des institutions.
Alors qu’il animait jeudi New York, une conférence de presse sur le climat, le chef de l’ONU a saisi l’occasion pour condamner fermement l’assaut contre le gouvernement démocratiquement élu.
Antonio Guterres rappelant avoir parlé hier au président Bazoum pour lui exprimer son entière solidarité, a indiqué que l’ONU soutient les efforts de la CEDEAO et de l’Union africaine pour restaurer la démocratie.
« Aujourd’hui, je souhaite m’adresser directement à ceux qui le retiennent : Maintenant, je veux m’adresser directement à ceux qui le retiennent : Libérez le Président Bazoum immédiatement et sans condition. Cessez d’entraver la gouvernance démocratique de votre pays, et respectez l’État de droit », a-t-il déclaré.
L’ONU dit observer une tendance inquiétante dans la région. « Les changements anticonstitutionnels successifs de gouvernement ont des effets terribles sur le développement et la vie des populations civiles », a-t-il dénoncé.
Selon Antonio Guterres, cette situation est particulièrement flagrant dans les pays déjà touchés par les conflits, l’extrémisme violent et le terrorisme, ainsi que par les effets dévastateurs du changement climatique.
Il a, dans la foulée, martelé que les Nations unies sont solidaires du gouvernement démocratiquement élu et du peuple nigérien.