Des réactions fusent de partout. Le coup d’Etat militaire opéré au Niger est condamné par la communauté internationale, qui exige le retour à l’ordre constitutionnel.
Frontières terrestres et aériennes fermées, les militaires ont suspendu les institutions du pays. Ils ont aussi décrété un couvre-feu entre 22 heures et 5 heures. Des décisions condamnées notamment par les présidents Evariste Ndayishimiye du Burundi et Macky Sall du Sénégal.
Dans un message, le président burundais a appelé au calme et au retour à l’ordre constitutionnel. « Le Burundi rejette toute forme de prise de pouvoir anti-démocratique », a-t-il dit.
Pour sa part, Macky Sall a rappelé que la prise de pouvoir par la force est inacceptable. « La sécurité et la sûreté du président Mohamed Bazoum et de sa famille doivent être préservées et l’ordre constitutionnel restauré », a déclaré le président sénégalais.
La cheffe de la diplomatie belge a, quant à elle, a appelé à préserver les acquis démocratiques car, prévient-elle, les derniers développements au Niger mettent en péril la stabilité du pays et du Sahel.
« Nous appelons à la libération immédiate du Président Mohamed Bazoum, démocratiquement élu, et à un retour de l’ordre constitutionnel », a déclaré Hadja Lahbib.
Dans un message posté sur son compte Twitter, le président Mohamed Bazoum, retenu depuis mercredi matin au Palais présidentiel par des militaires, a assuré que les acquis obtenus de haute lutte seront sauvegardés. « Tous les Nigériens épris de démocratie et de liberté y veilleront », a-t-il écrit.
Hassoumi Massoudou, ministre des Affaires étrangères du Niger, est convaincu que l’acte posé par les militaires qui qualifie « d’aventure » aux objectifs funestes échouera car, dit-il, « elle se heurtera à la levée de boucliers partout au Niger des forces démocratiques et de progrès ».