Le président de l’Union africaine (UA), Azali Assoumani a soulevé l’important de renforcer le partenariat public-privé entre l’Afrique et la Russie, pour débloquer le potentiel du secteur privé, en tant qu’acteur clé du développement.
Dans son discours prononcé jeudi au deuxième sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, le chef de l’Etat comorien a fait remarquer que le secteur privé africain demeure un levier essentiel pour accélérer la diversification économique grâce à l’innovation dans des domaines à forts potentiels, tels que l’agriculture, l’agro-industrie, la santé, l’éducation, les infrastructures et l’énergie.
Cependant, dit-il, les entreprises africaines ont besoin de nouvelles politiques de soutien, pour renforcer leur productivité et exploiter les débouchés commerciaux existants. Selon Azali Assoumani, le secteur privé africain qui représente 80 % de la production totale du continent, deux tiers des investissements, trois quarts du crédit et emploie 90 % de la population en âge de travailler, est un maillon essentiel du continent, et un allié important, pour les pays partenaires.
Ainsi, dit-il, les dirigeants africains comptent sur la Russie, aussi bien sur son secteur privé que sur son secteur public, pour apporter cette contribution à l’industrialisation et au renforcement du secteur privé africain, dans un partenariat gagnant-gagnant.
Zlecaf, une opportunité de croissance
Le président de l’UA a rappelé que, dans le but d’accélérer l’intégration économique du continent, les Etats membres ont officiellement lancé, au cours du Sommet de Niamey du 7 juillet 2018, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Il a indiqué que la création de cet espace économique et commercial unifié, contribuera sans doute, à la mise en application de la vision et des aspirations de l’Agenda 2063. « La Zlecaf, ce vaste marché continental en devenir, offrira, en effet, de réels débouchés et des opportunités de croissance, aux entreprises locales et étrangères, investissant en Afrique », a-t-il expliqué.
Mais pour qu’elle puisse atteindre pleinement ses objectifs, Azali Assoumani estime que les partenariats doivent aussi s’adapter résolument aux priorités du continent, déclinées en des projets phares, contenus dans l’Agenda 2063, de l’Union Africaine.
« La problématique des infrastructures, de l’interconnexion et de l’industrialisation, ainsi que la question des énergies, constituent des domaines essentiels sur lesquels nous et la Russie, devrions axer nos actions », a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, il juge plus qu’urgent de réorienter l’approche, pour construire un partenariat stratégique, à même d’accélérer la diversification de nos économies, ce d’autant plus qu’elles se caractérisent par une prédominance à l’exportation des matières premières, à transformer, afin de favoriser la création d’emplois durables, au bénéfice des populations, particulièrement de la jeunesse.