L’Union africaine (UA) a approuvé les décisions prises jeudi par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger, notamment à travers le déploiement le déploiement de la Force en attente de l’organisation régionale.
Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki a interpellé les putschistes sur l’urgence de stopper l’escalade avec l’organisation régionale, la défiance à son égard et la poursuite de la séquestration du président Mohamed Bazoum « dans des conditions qui se dégradent de façon inquiétantes ».
« Un tel traitement d’un président démocratiquement élu à travers un processus electoral régulier est inadmissible », a-t-il indiqué, affirmant son ferme soutien aux décisions de la CEDEAO sur le changement anti- constitutionnel au Niger.
« Il exprime ses vives préoccupations relativement à la détérioration des conditions de détention du président Mohamed Bazoum. En effet, des sources concordantes attestent d’une dégradation inquiétante de telles conditions », rapporte un communiqué de l’UA.
Dans la foulée, Moussa Faki a appelé à la libération immédiate du président Bazoum, de tous les membres de sa famille et de son gouvernement qui « sont illégalement séquestrés avec lui au mépris du droit nigérien et de tous les principes fondateurs de l’UA et de la CEDEAO ».
« Le président de la commission appelle l’ensemble de la communauté internationale à rassembler concrètement tous ses efforts pour sauver la vie et l’intégrité morale et physique du président Mohamed Bazoum », a conclu l’UA.
A l’issue du sommet extraordinaire tenu jeudi, la CEDEAO avait appelé l’Union africaine à entériner l’ensemble des décisions qu’elle a prises. Aussi, avait-elle lancé un appel à tous les pays et toutes les institutions partenaires, y compris les Nations unies, afin qu’ils apportent leur soutien dans le cadre des efforts qu’elle a engagés pour assurer un rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel, conformément à ses instruments normatifs.
La décision phare prise par la CEDEAO pour le rétablissement de l’ordre au Niger est le déploiement de sa Force en attente. Une instruction a été donnée au Comité des chefs d’état-major de la Défense afin qu’il active sans délai cette force, avec tous ses éléments.