Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a pris note de la décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) relative au déploiement de sa Force en attente au Niger afin de rétablir l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat militaire opéré le 26 juillet.
Le CPS de l’UA a publié ce mardi 22 août son communiqué adopté lors de sa 1168e réunion tenue le 14 août, sur la crise nigérienne. Dans ce document consulté par Afriquactu.net, l’organe décisionnel permanent de l’Union africaine pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits a approuvé le déploiement de la Force en attente de la CEDEAO au Niger et a demandé « à la Commission de l’UA d’entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d’une Force en attente au Niger et d’en faire rapport au Conseil ».
Réitérant sa condamnation sans équivoque du coup d’Etat militaire qui a abouti à l’éviction du président Mohamed Bazoum, le CPS a réaffirmé sa pleine solidarité avec les efforts de la CEDEAO dans son engagement soutenu en faveur du rétablissement de l’ordre constitutionnel par des moyens diplomatiques.
Le CPS de l’UA « salue et soutient fortement les efforts inlassables déployés par la CEDEAO en vue du rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel dans la République du Niger ; et demande à la Commission de l’UA de nommer et de déployer un Haut Représentant pour encourager les efforts de médiation de la CEDEAO », lit-on dans le communiqué.
A la junte militaire au Niger, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a invité à coopérer avec la CEDEAO et l’UA en vue d’un rétablissement pacifique et rapide de l’ordre constitutionnel.
Dans la foulée, il a appelé le peuple nigérien à rester calme, à s’abstenir de toute action susceptible d’envenimer la situation et à adopter pleinement une approche pacifique en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays.
Le CPS a aussi rejeté fermement fermement toute ingérence extérieure d’un acteur ou d’un pays extérieur au continent dans les questions de paix et de sécurité en Afrique, y compris les engagements de sociétés militaires privées sur le continent, conformément à la Convention de l’OUA de 1977 pour l’élimination du mercenariat en Afrique.