Le Niger ne participera plus aux activités de l’Union africaine jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel dans le pays. Après le coup d’Etat militaire opéré en juillet dernier, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a exclu le Niger de tous les organes de l’Union africaine. La décision prise le 14 août a été publiée ce mardi, soit deux semaines après.
Alors que la junte militaire propose une transition de trois ans, le CPS de l’UA a exhorté tous les États membres de l’UA et la communauté internationale, y compris les partenaires bilatéraux et multilatéraux, à rejeter ce changement anticonstitutionnel de gouvernement et à s’abstenir de toute action susceptible de conférer une légitimité aux putschistes.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine « décide, conformément aux instruments pertinents de l’UA, en particulier l’Acte constitutif de l’UA, le Protocole relatif à la création du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine et la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance, de suspendre immédiatement la participation de la République du Niger de toutes les activités de l’UA et de ses organes et institutions jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel dans le pays ».
Par ailleurs, il a réitéré son exigence pour la libération immédiate et inconditionnelle du président Mohamed Bazoum et de tous les autres détenus, et le respect de leurs droits humains, y compris la protection de leur santé physique et de leur intégrité morale.
Faisant sien le paragraphe 10 (k) du communiqué final de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Niger, adopté le 30 juillet 2023, concernant l’imposition de mesures punitives, tout en veillant à son application progressive et en minimisant son effet disproportionné sur les citoyens du Niger, le CPS de l’UA a demandé à la Commission de l’UA, en étroite collaboration avec la Commission de la CEDEAO, de compiler et de soumettre d’urgence la liste des membres de la junte militaire et de leurs soutiens militaires et civils, y compris ceux qui sont impliqués dans la violation des droits fondamentaux du président Bazoum et d’autres détenus, en vue de sanctions ciblées et de l’application de mesures punitives individuelles.
Le CPS a également salué les efforts de la CEDEAO sous la direction de Bola Ahmed Tinubu, président de la République fédérale du Nigéria et a appelé les États membres à mettre pleinement en œuvre les sanctions imposées par l’organisation régionale.