Accusé par l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) d’avoir pris pour cible des dirigeants de partis politiques de l’opposition, en restreignant leurs libertés fondamentales et en arrêtant des cadres de partis, à quelques mois des élections, le gouvernement congolais vient de réagir à travers son porte-parole, Patrick Muyaya.
Les autorités congolaises ont réfuté ces « allégations ». Selon elles, le « prétendu ciblage » de l’opposition politique, mis en avant avec insistance par Human Rights Watch, se heurte aux faits concrets.
Alors que HRW a dénoncé une vague d’arrestations et de restrictions des libertés fondamentales visant les candidats à l’élection présidentielle issus de l’opposition, le gouvernement se défend et parle des mesures prises pour maintenir l’ordre public, préserver la sécurité des citoyens et prévenir toute manifestation de violence. Patrick Muyaya a souligné que l’intervention des forces de sécurité se conforme autant aux lois nationales qu’aux protocoles internationaux régissant le maintien de l’ordre.
« La RDC récuse de manière catégorique les allégations de restriction des libertés fondamentales, d’arrestations arbitraires et d’intimidation. De plus, nous souhaitons attirer l’attention sur les nombreux actes de violence dirigés contre nos forces de police, des actes qui n’ont été dénoncés ni par l’opposition ni par Human Rights Watch », a-t-il dit.
Le gouvernement a assuré que les actions menées à l’encontre de personnes spécifiques reposent sur des informations crédibles et des preuves tangibles.
Par ailleurs, dit Muyaya, les allégations de violations des droits humains font l’objet d’enquêtes approfondies et transparentes. « Les individus présumés responsables de tout acte répréhensible seront tenus pour responsables devant la loi, indépendamment de leur statut ou de leur affiliation politique », a-t-il indiqué, rappelant que la démocratie se renforce à travers le respect des règles, non par le recours à la violence.
« L’opposition veut discréditer le processus électoral »
Selon le gouvernement, la stratégie d’une partie de l’opposition consistant à discréditer le processus électoral ne saurait prévaloir. « Nous garantissons que les élections se dérouleront dans la sérénité, permettant ainsi au peuple congolais de choisir librement son dirigeant », a-t-il ajouté, précisant que les revendications démocratiques sont légitimes, mais elles doivent s’exercer dans le respect des règles, sans compromettre l’intégrité des citoyens.
« Le gouvernement accorde une valeur primordiale à la protection des droits humains et aux idéaux démocratiques qu’ils incarnent. La date prévue des élections, fixée au 20 décembre, symbolise notre détermination à garantir des processus électoraux exempts de toute opacité, caractérisés par leur impartialité. En étroite collaboration avec les acteurs internationaux et régionaux, la RDC ceuvre résolument pour assurer la conformité aux normes lors des échéances électorales à venir », a expliqué Patrick Muyaya.
Dans la foulée, le gouvernement dit reconnaître l’importance du travail accompli par l’ONG Human Rights Watch en tant que défenseuse des droits humains. Il invite ainsi les responsables de cette organisation à venir échanger avec les autorités dans un esprit de collaboration constructive.
« Le partage d’informations permettra de rassurer sur les préoccupations et de renforcer les efforts communs en faveur de la démocratie et des droits fondamentaux », a-t-il souligné.